Le 11 décembre 2021, dans le cadre de la résidence d’auteur « Bou 2040, commune écologique ? », nous organisions une journée de réflexion collective sur les autonomies futures en eau de la commune de Bou et du sous-bassin versant du Loiret.
Comme la carte géologique en image d’accueil le montre, le val d’Orléans est un milieu très particulier, où les lits successifs de la Loire ont, depuis des millénaires, façonné une zone karstique remarquable (le sol est comme une éponge, et on estime que le volume d’eau souterrain est plus important que celui en surface du fleuve). Là, se rencontrent à la fois le lit majeur de la Loire, une immense nappe phréatique, plusieurs forêts (Sologne et forêt d’Orléans), des zones humides et des ripisylves, ainsi qu’une aire urbaine de plus de 300.000 habitant·es.
Ce site web rend compte des pistes soulevées autour de tous ces enjeux, lors de nos échanges du 11 décembre dernier.
Vous y retrouverez une explication des enjeux présents, une étude des transformations passées et une plongée dans de potentiels futurs.
PRÉSENT
Comme de nombreuses autres zones du bassin-versant de la Loire, le val d’Orléans s’est urbanisé et industrialisé de façon marquante, en quelques décennies seulement. L’état de santé du fleuve, en conséquence, s’est fortement dégradé : pollution répétée des eaux, affaissement du lit mineur, ruptures multiples de la continuité écologique, pertes importantes de biodiversité, etc.
Et, alors que les perspectives d’évolution du climat sont des plus inquiétantes (hausse des températures de l’eau, alternance de sécheresses et de pluies torrentielles, baisse du débit…), les conditions de vie sur les bords de Loire — pour les humains comme pour les non-humains — risquent d’être bouleversées dans les décennies à venir.
Or l’eau est la source de toute vie.
72 heures sans eau potable et n’importe quel être humain meurt.
La pression aujourd’hui exercée sur le milieu local par les quelques 300.000 personnes qui vivent dans le val d’Orléans (et par les infrastructures qui soutiennent leur mode de vie) invite à faire un nouvel état des lieux des enjeux actuels de l’eau sur ce tronçon de Loire.